Le premier détour souligne le rôle de la fiction dans la dynamique de l’action collective comme dans sa capacité à nourrir et renouveler la pratique managériale (discours stratégiques, processus d’innovation, conduite du changement, etc.).
Le second détour consiste à envisager la fiction comme un matériau empirique, doté d’un potentiel théorique, et susceptible d’enrichir notre compréhension des phénomènes organisationnels (Nous montrons ici à travers la série Les Simpsons, ce que la fiction révèle du statut des outils de gestion et du rapport à la règle).
Le troisième regard envisage le recours à la fiction comme stratégie de recherche mobilisable, entre autres, dans le cadre de recherches-interventions.
Nous envisageons enfin le recours à la fiction comme modalité alternative d’écriture des travaux de recherche, donnant à voir un style (et donc la figure d’un auteur) et favorisant l’appropriation des connaissances académiques par les praticiens.
Les Leçons américaines du grand romancier italien Italo Calvino nous servent ici de point d’appui pour questionner, à travers le prisme de quatre valeurs littéraires mises en relief par Calvino - légèreté, exactitude, visibilité, multiplicité - la contribution potentielle de la fiction à la recherche en gestion.