« Faire une thèse est un engagement sur le long terme, j’ai pris le temps de mûrir mon projet avant de choisir la voie de la recherche »

Aujourd'hui en première année de doctorat, Werner est alumnus du Master Sciences des religions et sociétés de l'EPHE - PSL. Il nous fait découvrir sa passion pour l'Iran et son engagement dans la vie étudiante de PSL.

Werner, alumnus du master Sciences des religions & société

Curieux, avide de connaissance et toujours enthousiaste pour partager sa passion pour l'Iran, Werner est un étudiant en histoire actuellement en première année de doctorat. Son intérêt pour le pays est né à Lyon avant sa Licence d'histoire auprès d’amis iraniens. En 2015, impatient d’en savoir davantage sur cette culture, il décide de visiter le pays et en tombe amoureux.
« Je n’avais pas encore une idée précise de ce que je voulais faire après ma licence. J’étais attiré par la diplomatie et la recherche. L’Iran m'intéressait beaucoup. En visitant Ispahan, j’ai eu un choc et j'ai tout de suite voulu travailler sur le moment historique qui a fait émerger cette ville comme un centre de culture et d'échanges au XVIIe siècle. »

À son retour, Werner se renseigne sur les différentes formations qui pourraient accueillir et accompagner son projet. Il avait lu auparavant, dans le cadre d'un de ses cours de Licence sur la Méditerranée une partie des travaux de Bernard Heyberger, directeur d'études cumulant à l'EHESS et l'EPHE – PSL, spécialiste des chrétiens au Proche et au Moyen-Orient et enseignant au sein du Master PSL Sciences des religions et sociétés.
« J’avais laissé passer la première session de recrutement du master car j'hésitais à m'engager dans ce projet de recherche. Par ailleurs contacter directement un enseignant-chercheur que l'on ne connaît pas, lorsqu'on vient de terminer une Licence est quelque peu intimidant... Heureusement, l’EPHE propose deux sessions de recrutement ! Durant l'été, j’ai contacté Bernard Heyberger qui m’a répondu positivement. Nous nous sommes rencontrés juste avant la phase de clôture en septembre. Après lui avoir exposé mon projet, il m’a demandé si je connaissais et surtout si j’aimais l'Iran d'aujourd'hui. Je me souviens encore de cette question. La réponse me semblait évidente. Elle serait encore la même aujourd'hui, mais avec le recul, je réalise à quel point cette question est fondamentale pour toute personne dans le milieu de la recherche. J’ai donc pu lui raconter ma passion pour la culture iranienne et ma découverte d’Ispahan. Avec son soutien en tant que tuteur pédagogique, j’ai pu intégrer le master. »

Durant son master, Werner fait émerger son projet de recherche et s’intéresse plus particulièrement à la perception de l’Iran en France au XVIIe siècle. Avant de s’inscrire en doctorat, il décide cependant de suivre une formation en persan à l’Université de Téhéran :
"J'ai eu besoin de réfléchir, faire une thèse et choisir la voie de la recherche sont des engagements sur le long terme. J’avais découvert l’Iran en étant plus jeune, l'été et dans un cadre informel, je voulais m’assurer que le pays me plairait toujours en tant que chercheur et qui plus est en hiver ! »

À son retour sa décision est prise, il s’inscrit en doctorat mention histoire et iranologie à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 tout en terminant sa licence de persan à l’INALCO. Au cours de ses années d’études, de Lyon à Paris, Werner a développé une autre passion : l’éloquence !
« Tout a commencé par un pari avec une amie. Nous nous sommes inscrits mutuellement au concours d’éloquence des étudiants en droit de l’Université de Lyon. Nous avons passé les premières sélections et nous nous sommes pris au jeu. Nous avons été éliminés en quart de finale, bien au-delà de ce que nous aurions eu l'audace d'espérer ! »

En arrivant à l’EPHE - PSL, Werner se renseigne sur la vie du campus et découvre l’existence d’un concours d’éloquence organisé par l’Union PSL, l’association des étudiants de l’Université PSL.
« Le concours avait lieu dans l’amphithéâtre Friedel de Chimie ParisTech - PSL, il n'y avait quasiment pas de public, c'était assez triste. Je ne le savais pas encore mais c’était la première édition du concours et l’Union PSL en était encore à ses débuts. En échangeant avec eux, j’ai compris qu’il y avait un potentiel incroyable. Au départ, je devais juste les aider de temps en temps, finalement j’ai pris en charge l’événement

Au sein de l’Union PSL, j’ai rencontré des personnes incroyables et tissé des amitiés fortes

Sous l’impulsion de Werner et des autres membres de l’Union, le concours a évolué pour atteindre sa forme actuelle. En 2019, plus de 200 personnes se pressent dans le grand amphithéâtre du Lycée Henri-IV pour assister à la finale. 
« Je suis très fier et très heureux d’avoir pu vivre cette expérience. Au sein de l’Union PSL, j’ai rencontré des personnes incroyables et tissé des amitiés fortes, cette expérience m’a apporté et impliqué bien plus que je n'aurais osé l'imaginer. J’ai acquis non seulement des compétences en organisation d’événement, planification des tâches, gestion de groupes... Mais j’y ai aussi rencontré des étudiants venant d’autres Écoles, avec une vision du monde, des centres d’intérêt et des passions différentes.  J'aime apprendre le métier de chercheur et enrichir sans cesse mes connaissances, c'est toutefois salutaire de pouvoir "sortir de l'Université", car il y a aussi un monde dehors !

Pour les trois années à venir, Werner se concentre sur ses recherches, mais il continue à suivre de loin les activités de l’Union et en particulier le concours d’éloquence, impressionné et admiratif de la relève, qui lui a succédé.