« Nos actions doivent permettre de rompre avec le cercle vicieux de la pauvreté »

Etudiante engagée du master Economie appliquée de l'ENS-PSL*, Mónica nous fait découvrir son parcours et les sujets qui l'animent, au premier rang desquels la lutte contre les inégalités sociales. 

Monica

Mónica est une étudiante mexicaine brillante, sans cesse en quête de découvertes. Avant de rejoindre le master Politiques Publiques et Développement (Economie appliquée) de l’Université PSL, elle a eu l’opportunité d’étudier au sein de plusieurs universités étrangères.
« J’ai d’abord choisi de suivre une licence d’Economie à l’Université de Dalhousie au Canada sur les recommandations de mon frère qui y étudiait déjà. J’ai ensuite pris l’initiative d’aller à UCL pour une année de Master en Economie Politique Comparée après avoir obtenu la bourse Chevening de la part du gouvernement britannique. Ce cursus m’intéressait car il me permettait de mettre en application des théories économiques et puis Londres est une ville attractive. »

J'ai réalisé que nous avions encore beaucoup à apprendre pour combattre les inégalités et que nous devions surtout fiabiliser les outils et méthodes d’analyse des données.

Intéressée par la lutte contre les inégalités, elle effectue une première expérience professionnelle au Programme des Nations Unies pour le Développement où elle travaille entre autres sur l’Indice de Développement Humain. Mónica réalise alors qu’il est nécessaire de mettre en place des politiques publiques à partir de données fondées sur les preuves (« evidence-based policies »).
« J'ai réalisé que nous avions encore beaucoup à apprendre pour combattre les inégalités et que nous devions surtout fiabiliser les outils et méthodes d’analyse des données. Le master Politiques Publiques et Développement a tout de suite attiré mon attention parce qu’il forme à l’élaboration, l’analyse et l’évaluation des politiques publiques pour le développement en se basant sur des techniques modernes afin d’obtenir des données plus sûres. Par techniques modernes, j’entends à la fois les outils d’analyse microéconomique comme l’économétrie et les méthodes quantitatives en sciences sociales. »

Mónica s’intéresse de près à la réduction des inégalités et de la pauvreté et s'inspire des travaux d’Amartya Sen, Martin Ravallion et Esther Duflo. Pour son sujet de mémoire, elle souhaiterait plus particulièrement travailler sur les inégalités homme/femme ou la pauvreté affectant les minorités ethniques au Mexique.
« Au Mexique, 10% de la population provient de la communauté indigène et 70% d’entre eux se trouvent dans une situation de pauvreté. J’aimerais analyser l’impact des politiques sociales sur la population mexicaine en comparant deux groupes d’individus : ceux issus de la communauté indigène et ceux qui ne le sont pas. »
Si elle accorde une attention particulière à cette communauté, c’est parce qu’elle est la plus défavorisée du pays. 
« Quand on parle d’inégalités, on devrait considérer les individus en bas du système de redistribution des richesses, et analyser les raisons pour lesquelles ils ne parviennent pas à s’extraire du cercle vicieux de la pauvreté. »

Etudiante engagée, Mónica a aussi participé à de nombreux projets en tant que bénévole, au sein de l’UNICEF à Dalhousie ou en partenariat avec l’ambassade britannique à Mexico pour « Plant a tree project ».
« Parfois, on est happé par notre vie quotidienne. S’engager pour une cause permet de prendre du recul et s’ouvrir à autre chose. »

Et lorsqu’elle a du temps libre, Mónica aime se balader dans les rues de la ville lumière.
« J’adore monter sur un vélo ou arpenter les rues de Paris, et même m’y perdre… L’occasion de découvrir des petits détails insolites ! »

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* Le Master Politiques Publiques et Développement est co-accrédité par l’ENS-PSL, l’EHESS et l’Ecole des Ponts ParisTech et labellisé par PSE-Ecole d’économie de Paris. Il est également financé par l’IRD et le Cepremap, et bénéficie de l’appui du J-PAL Europe.