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« Au rugby à PSL, il y a un vrai esprit collectif : on est liés par le sport avant tout »

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La 5e édition du PSL Rugby Trophy a eu lieu le 3 février au Stade Carpentier. Cette rencontre annuelle avec l’UCL (University College of London) a donné lieu à une double victoire PSL de l'équipe féminine (17-5) et masculine (41-31). Entretien avec José Machado, professeur de rugby à PSL-Sport, Paul Deshays, directeur des sports à PSL et une partie de l'équipe.

L'équipe de rugby prête pour le PSL Rugby Trophy

      De g. à dr. : José Machado, Manon, Paul Deshays, Mathilde, Lise Ortillon, Lucas et Paul P.
 

PSL remporte une nouvelle fois le PSL Rugby Trophy ! A l'occasion de la rencontre avec l'UCL, entretien avec José Machado, professeur de rugby à PSL-Sport, Paul Deshays, directeur des sports à PSL, Camille Berdou, présidente de l’AS-PSL, les joueurs Manon, Mathilde et Lucas, membres du Bureau des Sports (BDS) de Chimie ParisTech-PSL et Paul, étudiant pratiquant le rugby à l’ENS-PSL et à PSL. 

Comment est née cette rencontre annuelle PSL-UCL (University College of London) qui fête ce samedi sa 5e édition ?

José : Ce projet est vraiment né lorsque en 2012, lors du premier appel à initiatives étudiantes, les étudiants de l’ESPCI Paris-PSL sont venus me voir pour proposer de lancer un tournoi de rugby qui aurait lieu si possible à l’étranger. Avec Paul Deshays, directeur des Sports à PSL, nous avons imaginé un événement qui pourrait fédérer nos joueurs en leur donnant l’occasion de jouer ensemble dans une même équipe. La pratique du rugby en inter-écoles existait déjà avant la création de PSL (l’ESPCI Paris-PSL et l’ENS-PSL jouaient déjà ensemble, Chimie ParisTech-PSL, les MINES ParisTech-PSL et l’ENC-PSL aussi) ça nous a permis de nous appuyer sur ce sport pour lancer les premiers événements PSL.

Mais pourquoi avec UCL ?

José : Pour une raison très pragmatique : PSL a signé son premier partenariat international avec l’UCL. Quand j’ai vu ça, je me suis dit que ce serait plus facile de mettre en place cet événement au niveau administratif et logistique. Beaucoup plus simple en tous cas qu’avec d’autres écoles comme Stanford, par exemple. Mais on est très attachés au format de cette rencontre. Il est original : en plus des matchs, une conférence est donnée aux joueurs par un éminent scientifique sur un sujet lié au sport. C’est le grand « plus » de ces rencontres.

Comment préparez-vous cette rencontre ?

José : Nos joueurs et joueuses ont des bases solides, ce qui leur permet de gagner sans s’être entrainés ensemble toute l’année. En 2017, l’équipe féminine de rugby a battu à plate couture les anglaises, qui elles, pourtant, jouent toute l’année ensemble ! Pour l’entrainement, nous jouons à 7 et la rencontre permet d’inclure des joueurs en plus, comme ceux de Paris Dauphine-PSL par exemple, pour jouer à 15. Ils s’entraînent tous ensemble deux après-midi avant le jour J. C’est du « one shot », mais c’est un événement très fédérateur.
 

On a fait un gros travail pour que PSL soit représenté sur les maillots des équipes des établissements aussi. Grâce à toutes ces évolutions, l’AS-PSL a été classé 2e association sportive de France en 2017

Pourquoi ne pas faire plus de rencontres annuelles ?

Paul D.: Pour le moment ces rencontres doivent rester ponctuelles. Chaque établissement a son identité propre, il n’est pas question de se substituer aux BDS déjà existants qui organisent déjà leurs propres événements.
José :  Si on voit loin, on aurait par exemple clairement l’envie de porter le drapeau PSL partout à l’international ! Ca viendra sûrement un jour, mais pas tout de suite.
Le sujet clé, c’est le manque d’infrastructures, surtout pour les BDS des établissements. Et pour ça PSL a un point fort, car, contrairement aux BDS, les personnes à contacter à PSL restent les mêmes d’une année sur l’autre. Quand on fait une demande pour un stade ou un gymnase à la Ville de Paris, par exemple, on nous a déjà identifiés. Pour cette rencontre, nous avons le soutien du Comité Départemental de Rugby de Paris, de l’organisme local représentatif de la FFR, du Comité Régional du Sport Universitaire, qui met à disposition ses meilleurs arbitres et de la BRED Grandes Écoles.

Quelle est la particularité du rugby au sein de PSL ?

Manon : L’encadrement. José est un coach qui nous suit beaucoup, il y a un vrai esprit d’équipe. On a besoin, en tant qu’étudiant, d’un encadrement fort, de voir un intérêt plus important que d’aller simplement au sport une fois par semaine. En gros, d’y voir un intérêt collectif et pas individuel. D’être ensemble dans la compétition.
José : Nos joueuses et joueurs ont la particularité d’être bons au niveau académique, puisqu’ils sont dans de grands établissements à PSL, et d’être bons au niveau sportif, puisque on a affaire à de très bons joueurs qui sont forts sur le terrain ! Et puis il y a une vraie continuité dans le rugby à PSL. Plusieurs de nos joueurs continuent avec nous plusieurs années de suite. Il faut que le sport soit l’un des éléments fédérateurs de la communauté. Et nos joueurs sont tous motivés.

L'équipe féminine de rugby PSL championnes 17 à 5 vs équipe UCL

Les étudiants, comment ont-ils connu PSL Sport, et spécifiquement le rugby ?

Manon :  A Chimie ParisTech-PSL, ça se passe beaucoup par le bouche à oreille, on a un ami ou une amie qui en fait déjà, qui nous propose d’essayer, ça se fait naturellement. C’est même parfois les étudiants des promos d’avant qui viennent nous voir.
Lucas : Moi, par exemple, ce sont les 3e année qui sont venus me proposer d’intégrer l’équipe. 
Mathilde : PSL, c’est le seul moyen qu’on a à Chimie ParisTech-PSL pour faire du sport. Comme dans plusieurs autres écoles, on n’a pas de structures à l’école, du coup on passe directement par PSL.
Manon : Puis à Chimie ParisTech-PSL, on entend beaucoup parler de PSL. Et en plus, si on veut l’info, on reçoit le planning en début d’année.
Paul P. : A l’ENS-PSL, ça tourne plus, car il y a déjà une équipe normalienne.

Une telle diversité d’établissements au sein des équipes, ça doit être enrichissant en tant qu’étudiant, non ? 

José : Il faut savoir que sur le terrain, on est tous PSL. On ne sait pas toujours de quel établissement vient tel joueur ou telle joueuse, on part du principe qu’on est tous de la même communauté. On joue du rugby, on est liés par le sport avant tout.
Camille : Oui, et si on prend d’autres sports que le rugby, comme le football féminin, par exemple, c’est grâce à PSL que les équipes existent. On est trop éparpillées, pas suffisamment nombreuses pour former une seule équipe dans chaque école. D’ailleurs, les étudiants l’ont bien compris : lors d’une des consultations étudiantes faites par l’Union PSL, les étudiants souhaitaient qu’il y ait plus d’événements sportifs dans l’année.

Il y a aujourd’hui un maillot PSL-Sport d’ailleurs.

José : Le maillot de PSL-Sport a été pensé pour représenter tous les établissements de PSL. D’où la mosaïque de couleurs !
Manon : Nous on porte ce maillot au hand, on le voit sur les joueuses et joueurs de volley aussi.
Paul D. : On a fait un gros travail pour que PSL soit représenté sur les maillots des équipes des établissements aussi. Par exemple, l’équipe ENS est devenu ENS-PSL, ESPCI Paris, ESPCI Paris-PSL et ainsi de suite. Ce qui fait que grâce à ces évolutions, l’AS-PSL a été classé 2e association sportive de France en 2017.
 

José est un coach qui nous suit beaucoup, il y a un vrai esprit d’équipe. On a besoin, en tant qu’étudiant, d’un encadrement fort, de voir un intérêt plus important que d’aller simplement au sport une fois par semaine. En gros, d’y voir un intérêt collectif et pas individuel.

Un mot pour conclure ?

Paul D : On est ravis qu’Alain Fuchs, président de PSL et ancien rugbyman, vienne ouvrir les matchs ce samedi. On est à PSL sur une très bonne dynamique sportive. Cette première rencontre a donné lieu à plusieurs autres rencontres sportives annuelles comme le PSL Fencing (escrime), fin janvier 2018 a eu lieu le premier tournoi de tennis toujours avec UCL à Londres, on envisage de monter ce même type de rencontres à l’étranger avec le foot…

Manon et Mathilde : On va conclure par notre devise d’avant match : « Qu’est qu’on est une p***** d’équipe ! »
José :  …et dans quelques années, c’est au moins 2000 personnes dans un stade qui soutiendront nos joueurs au cri de « Allez PSL ! » (rires). D’ici là, on vous attend nombreux samedi au Stade Carpentier : l’entrée est gratuite et ouverte à tous !

L'équipe masculine de rugby PSL champions 41 à 31 vs équipe UCL