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"Rassembler nos forces pour l'émergence de projets scientifiques et pédagogiques ambitieux"

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Récemment nommé vice-président en charge du développement de l’Université PSL, Cédric Denis-Rémis, précédemment directeur adjoint de MINES ParisTech en charge de la stratégie et des relations institutionnelles et directeur de l’Institut des Hautes Etudes pour l’innovation et l’Entrepreneuriat (IHEIE), revient sur sa feuille de route et les grands projets de l’Université PSL.

Cédric Denis-Rémis, vice président développement de l'Université PSL

En tant que vice-président en charge du développement de PSL, votre champ d’action couvre un large périmètre : entrepreneuriat étudiant, relations avec les entreprises, mécénat et formation continue… Quels sont vos chantiers prioritaires ?  

Notre prochaine étape est de devenir la première université européenne post Brexit !

Cédric Denis-Rémis : PSL et les chefs d’établissement ont fait un travail fantastique ces dernières années en construisant la première université française. Très logiquement, notre prochaine étape est de devenir la première université européenne post Brexit (rires !). Pour y parvenir, les projets d’ampleur seront une des pièces maîtresses de notre stratégie. Je suis convaincu, comme beaucoup d’autres, que la clé du succès de PSL, c’est le rassemblement de nos forces inter-établissements. L’émergence de projets pédagogiques et scientifiques ambitieux en sont d'ailleurs un signe fort ! Mon premier chantier sera précisément d’assurer la promotion de ces projets auprès des entreprises et de l’ensemble des « stakeholders » afin de rechercher des financements, de bâtir des partenariats et contribuer à la notoriété de PSL.

PSL vient de lancer PSL Innovation Fund, un fonds d’amorçage dédié aux start-up « deeptech ». Quel regard portez-vous sur ce projet ?

Cédric Denis-Rémis : C’est une très bonne nouvelle ! Avec la création d’un fonds de 75 millions d’euros, PSL envoie un signal fort aux chercheurs et aux entreprises et prouve une fois de plus sa raison d’être. Les sommes et le périmètre couverts sont ambitieux et vont au-delà des plafonds habituels dans l’enseignement supérieur qui sont généralement rattachés à un établissement isolé. Ce fonds met PSL en capacité d’assurer la chaîne de valeur et la chaîne de financement, c’est-à-dire de l’idée initiale jusqu’à la série A. C’est essentiel !

Près de 80 entreprises ont été lancées par les étudiants-entrepreneurs de PSL-Pépite, depuis la création du pôle. Quels sont vos projets pour encourager cette dynamique ?

 PSL-Pépite fournit un accompagnement entrepreneurial, tout en permettant aux étudiants de finir leurs études.

Cédric Denis-Rémis : Il est important de ne pas se tromper de message. Ce qui compte, c’est la réussite des projets et non leur nombre. L’entrepreneuriat est une tâche difficile, qui implique de lourdes responsabilités, a fortiori quand on est étudiant-entrepreneur. Notre intention est d’accompagner les étudiants qui souhaitent se lancer, et non pas de transformer tout étudiant en entrepreneur. Le programme PSL-Pépite est très intéressant, car il fournit un accompagnement entrepreneurial, tout en permettant aux étudiants de finir leurs études. L’entrepreneuriat n’est pas une certitude, alors que le diplôme PSL, c’est leur passeport pour la vie.
Ce qui ne m’empêche pas d’être très fiers des jeunes entreprises PSL et de leur succès, comme Workwell ou YesPark, deux projets PSL-Pépite, lauréats du prix « Pepites des pépites » lors du dernier salon Vivatech. 

PSL souhaite développer le fundraising. Avez-vous fixé des objectifs pour PSL et de quelle manière les actions menées par PSL vont-elles s’articuler avec celles des établissements membres ?

Cédric Denis-Rémis : En matière de fundraising, notre stratégie repose sur la subsidiarité entre PSL et ses membres. Nous nous sommes fixé comme objectif, d’ici la fin de l’été, la labellisation d’une dizaine de projets à plusieurs millions d’euros. L’action de PSL se focalisera sur ces grands projets ambitieux portés par plusieurs établissements. Ils seront nos leviers pour obtenir des financements et devenir le pôle d’attraction mondial en Europe pour les chercheurs comme les étudiants.