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Cellule d'écoute et de veille : "La prise de conscience à grande échelle est réellement enclenchée”

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La cellule d’écoute et de veille de l’Université PSL a été lancée en 2021. Elle rassemble les différents établissements autour d’un objectif commun d’ouverture de la parole et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le bizutage ou les discriminations. Deux ans après son lancement, Florence Benoit-Moreau, vice-présidente vie étudiante et responsabilité sociale de l'Université & Sarah Asset, directrice vie étudiante et campus, reviennent sur le fonctionnement de ce dispositif et sur ces principaux enseignements.

Cellule d'écoute et de veille de l'Université PSL

 La Cellule d’écoute et de veille a été lancée à la rentrée 2021. Quelles étaient les ambitions initiales ? 

Sarah Asset :  Nous devions répondre à l’exigence réglementaire, mais nous souhaitions mettre en place une structure qui réponde aux besoins et à la configuration de l’Université PSL. Nous voulions créer un espace de liberté de parole, sécurisé et non contraignant et il était important que de permettre aux personnes souhaitant effectuer un signalement de rester en maîtrise des démarches, d’obtenir des informations et de suivre de près les différentes étapes.

Florence Benoit -Moreau : Par ailleurs, la Cellule porte une ambition plus large de formation et de sensibilisation sur ces sujets qui doivent être objet d’attention de toutes et tous sur les campus, communautés étudiantes et personnels, au-delà des personnes directement confrontées aux situations. Depuis 2 ans, les formations sont devenues obligatoires pour les nouveaux arrivants et des événements de sensibilisation (pièces de théâtre, documentaires-débats, exposition portée par des étudiantes...) jalonnent l’année. Si tout n’est pas parfait, la prise de conscience à grande échelle est réellement enclenchée.

La cellule d’écoute et de veille est commune à l’ensemble des établissements (service mutualisé). Comment fonctionne-t-elle ? 

SA : La cellule, telle qu’elle est construite, permet de couvrir les besoins de l’ensemble de l'université, tout en externalisant un peu les demandes - ce qui est sécurisant pour les victimes présumées – et permet à chaque composante de PSL de garder son indépendance et sa responsabilité au niveau du disciplinaire. La mission de la cellule est délimitée. Elle ne fait que de l’écoute et de l’accompagnement à l’enquête . En ne prenant pas en charge le disciplinaire, nous assurons l’indépendance des établissements, mais aussi la possibilité pour les des victimes de parler sans pression et/ou contrainte.

FBM : Sur le plan fonctionnel, la cellule, pilotée depuis les services centraux de PSL, s’appuie sur des bénévoles de chaque établissement-composante. Toutes et tous sont issus des 3 communautés, étudiante, académique et personnels administratifs. Ceci représente une vraie force pour être en lien avec le terrain plus local de chaque établissement tout en évitant d’éventuels conflits d’intérêts ou en permettant à la personne signalante d’indiquer des souhaits en matière de composition d’un éventuel groupe d’écoute. Par ailleurs, le vivier relativement large permet d’absorber les montées en charge plus facilement que ne le ferait un établissement de son côté. 

Vous avez lancé en 2021 une première enquête auprès de la communauté étudiante et des personnels de PSL. Pourquoi cette enquête ? Et quels en ont été les principaux résultats ?  

SA : L’enquête a résulté d’une demande partagée des directions des établissements de PSL, pour obtenir un état des lieux qui nous permettrait de flécher nos actions en ayant correctement identifié les besoins. Les résultats sont dans les moyennes nationales, ce qui nous indique qu’un travail important est à faire, avec des points d’attention particuliers sur la vie étudiante et les logements étudiants. Les résultats préliminaires que nous avons fournis aux établissements au cours de l’année 2022-23 ont été suivis d’actions, ce qui était assez important pour nous.

FBM : L’enquête fait état d’un point de départ, y compris en matière de connaissance des dispositifs et de mesure du nombre de personnes formées. À partir de là, nous verrons 2 ou 3 ans plus tard si les choses ont évolué. L’enquête avait également une vertu pédagogique à la fois parce qu’elle exposait aux définitions de chacune des formes de VSS (à fin de quantification) et parce qu’elle informait de l’ouverture de la cellule.

PSL : Le dispositif célèbre ses deux ans d’existence cette année. Quel bilan en faites-vous ? Quelles sont les prochaines étapes ?    

Les maitres mots pour la suite sont : consolider les fruits de l’expérience, renforcer les compétences et les actions avec une personne dédiée pour faire de nos campus des lieux où chacun et chacune se sente inclus et à sa juste place dans le collectif ! 

SA : L’activité de la cellule a été en augmentation constante ces deux dernières années, le dispositif est de mieux en mieux identifié, et nous avons intégré cette année trois nouveaux établissements : l’Institut Curie, l'Ecole des Arts Décoratifs et l’ENSA Paris Malaquais dans notre spectre d’action cette année. Nous consolidons les partenariats avec les cellules qui existaient dans les établissements, telles que celle de Dauphine – PSL. Notre objectif est de toujours continuer à se faire connaitre, de monter en compétence sur l’ensemble des discriminations, et pas seulement les violences sexistes et sexuelles, et de professionnaliser la cellule en recrutant du personnel dédié.

FBM: Oui, les maitres mots pour la suite sont : consolider les fruits de l’expérience, renforcer les compétences et les actions avec une personne dédiée pour faire de nos campus des lieux où chacun et chacune se sente inclus et à sa juste place dans le collectif ! 

 

Résultats de l'enquête sur les violences sexuelles et sexistes - Université PSL - 2022

La cellule d’écoute et de veille

La cellule d’écoute et de veille PSL offre un espace de parole et d’informations :

  • Elle a pour mission de faciliter le signalement des situations de violences sexistes et sexuelles, de harcèlement, de bizutage et de discrimination.
  • Elle n’a pas fonction disciplinaire et ne peut formuler de sanctions.

Toute prise de contact fera l’objet d’une première réponse sous 7 jours ouvrés. En cas de signalement, un groupe d’écoute sera constitué, en concertation avec la personne effectuant le signalement, dans les semaines suivantes. Ce groupe aura pour objectif d’écouter et d’orienter la personne, puis le cas échéant de saisir son signalement. Une fois saisie, la cellule d’écoute et de veille se réunira et rendra un avis indicatif sur les suites à donner, puis accompagnera la personne vers d’éventuelles démarches. S'il est estimé que la situation présentée doit faire l’objet d’un suivi disciplinaire, votre interlocutrice/interlocuteur vous orientera et vous assistera dans les démarches.

La cellule d’écoute et de veille PSL effectuera l'ensemble des démarches dans des délais raisonnables, en toute confidentialité et en toute transparence avec la personne ayant effectué le signalement en vertu des articles 8 et 9 de son règlement d’organisation.

La cellule d’écoute et de veille couvre tous les établissements composantes de PSL et travaille en collaboration avec les cellules existantes. Elle peut être contactée à l'adresse cev@psl.eu.

Dauphine – PSL ayant créé un dispositif de signalement en 2018, les étudiantes, étudiants et personnels de cet établissement peuvent contacter directement l’adresse : celluledeveille@dauphine.psl.eu.

 
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La cellule d’écoute et de veille

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